Retour de l’essai longue durée avec la remplaçante de la Mini dans mon garage : la Renault Clio RS 182 châssis sport ! Qu’est-ce qu’un âne du volant comme moi a donc pu penser de la référence des petites sportives selon plusieurs magazines ?
Alors, je vais traiter cet essai avec les grandes rubriques relatives à un achat :
1 – La recherche
2 – Les sensations
3 – L’entretien et la fiabilité
4 – Revente
1 – La recherche
Il m’a, tout d’abord, fallu choisir une version des célèbres Clio de chez Renault Sport. Après étude du marché et lecture de nombreux articles, mon choix s’est porté sur la RS3 ou 182 ou RS 2004 (oui, beaucoup d’appelations dans le milieu). Cela pour plusieurs raisons :
– le look que j’adore avec les jantes synthèse anthracite,
– le côté fin de série/barroud d’honneur de la Clio 2, et enfin,
– la tenue de côte. J’ai aussi fait le choix de prendre la version châssis sport, clairement plébiscité sur cette série.
Cette version de la Clio n’a été vendu que de 2004 à 2006 avant l’arrivée de la Clio 3 RS (C3RS dans les annonces et non RS3). Il existe 2 versions à différencier (si on excepte la licorne « Trophy« , série limitée en Angleterre et en Suisse), la version standard, reconnaissable à ses jantes couleur alu, et la « châssis sport« , reconnaissable à ses jantes anthracites. Mais tout ça c’est de la théorie, il va falloir être vigilant et bien vérifier les numéros de châssis pour savoir si vous avez une vraie CS face à vous. En plus des jantes, le châssis sport est reconnaissable aux pastilles de couleur sur les amortisseurs (Avant : Bleu + Jaune pour un CS et Bleu + Vert pour un normal).
Ces connaissances acquises, j’ai pu commencer à éplucher les annonces sur toute la France. Il y en a beaucoup, et il faut être bien vigilant aux fausses CS. Autre problème, en trouver une à peu près d’origine (amortisseurs Renault, boîte non-modifiée, intérieur complet, etc…) car le monde de la clio est très propice aux préparations, tellement il existe de pièces pour l’améliorer.
Il m’a donc fallu en voir 3 avant de trouver ma belle. Une première grise, mais trop modifiée à mon goût et surtout un proprio qui vous emmène à 180 km/h au bout de 3min d’essai (pas une bonne idée de montrer « comme ça marche » pour un premier contact). La deuxième, une très rare vert Orion (moi j’aimais bien ce vert nacré doré), mais encore une fois, c’était une fausse CS, avec la poulie de déphasage HS… Dommage pour la rareté. Cela faisait donc environ 2 mois que je cherchais en vain ma future avec un budget de 8000eu.
Et là par miracle, je vois une belle bleue à Tours, châssis sport, échappement Orbisoud, et surtout une paire de Recaro Trendline façon Mégane RS R25 ! Ni une ni deux, j’appelle, propriétaire agréable, passionné et sérieux. Hop appelle à un de mes meilleurs amis sur place pour qu’il aille l’essayer. Retour de l’essai hyper positif, bonne impression laissée par le propriétaire. Vendu, on établit le chèque de banque et on traverse la France pour aller la chercher ! Elle était encore plus belle en vrai malgré la pluie, le propriétaire l’ayant fraîchement lustrée pour moi, elle parraissait neuve et ces Recaro, whaou !
Je repars donc avec une Clio RS 182 châssis sport, de 2005, 111 000km, entretien suivi avec factures pour 8500eu.
Conclusion, pour avoir une belle Clio RS 182, il m’a fallu augmenter mon budget car la côte reste élévée pour un bel exemplaire en très bon état.
2 – Les sensations
Pour les sensations, je prendrais en point de comparaison, ma voiture précédente, une des concurrentes de la Clio : la Mini Cooper S R56 (voir l’essai longue durée).
Point de suspense, je peux dors et déjà vous dire que ce que j’ai adoré sur cette voiture, c’est sa légèreté (et tous ses bénéfices), ainsi que ses Recaro.
En sortant de la Mini, le plus gros choc est venu du moteur. Et oui, fini le turbo, pour avoir des reprises décentes, il va falloir aller chercher des tours. On est sur une voiture de 180ch pour 1050kg (théorique) donc je vous rassure les performances sont au rendez-vous. Disons juste qu’avant, je pouvais doubler en 6ème, et que maintenant, il faut retomber la 4ème pour doubler raisonnablement. Je présente ça comme un inconvénient, mais en dehors du quotidien, l’allonge et la rage du moteur atmosphérique est juste géniale. Lors de mon roadtrip sur la Route des Grandes Alpes, j’ai pu largement en profiter entre chaque épingle et à ce moment la voiture se révèle. Le déphasage à 5000tr/min rend véritablement le moteur extrêmement vif, allant chercher les 7000tr/min avec une vigueur rare ! A croire que le moteur rapproche les virages.
Le modèle que j’ai possédé était équipé d’une ligne inox Orbisoud (fournisseur des Clio Cup). Je tiens à signaler au passage que la qualité de la ligne est là, et que les soudures sont très propres. Cette ligne produit un beau son rauque (voir vidéo), mais, comme souvent avec la ligne inox, un bourdonnement aux alentours de 3000tr/min (dommage c’est le régime du moteur à 90km/h). Donc en utilisation plaisir sport, c’est une super installation, mais je dois avouer que réalisant régulièrement de grands trajets de 300km, il m’est régulièrement arrivé de pester contre elle et de vouloir racheter une ligne d’origine. A voir selon votre utilisation donc.
L’autre point que j’ai un peu moins aimé, et je ne vais rien inventer, c’est sa position de conduite. Malgré les Recaro 1cm plus bas, à chaque fois que je montais dans une autre sportive, le retour dans la Clio était cruel et ce volant paraissait toujours aussi « horizontal » si je puis me permettre ce terme exagéré. Dommage. L’habitacle n’est de toute façon pas le point fort de cette voiture, que ce soit les plastiques qui collent (au bout de 10 ans sérieusement…), ou la sono Cabasse, qui ne devrait juste pas porter ce prestigieux nom tellement le son est de mauvaise qualité…
Pour ce qui est du châssis Sport (je n’ai pas essayé la version standard) mais il est clair que c’est LE point fort de cette voiture ! Vous allez dire que je répète les journalistes, mais croyez-moi, après la Mini, le niveau d’adhérence de la Clio est juste dingue ! On a l’impression que le sous-virage ne va pas apparaître. On lève le pied en appui, l’arrière se décale pour resserrer la trajectoire sans devenir vicieux, jouissif ! Pour trouver les limites, il m’a fallu aller sur circuit. Je me rappelle notamment de ma journée au circuit de Magny-Cours Club, lorsque dans la parabolique, j’ai pu pleinement toucher les limites du châssis et jouer entre l’équilibre train avant/train arrière. La photo extérieure révélera que j’étais sur 3 roues lors de ce virage (victoire personnelle !). On se sent vraiment en sécurité avec une telle tenue de route. Elle possède le parfait équilibre stabilité/vivacité.
Ce que j’en retiens, c’est donc que c’est une voiture hyper vive et nerveuse (et c’est vraiment le terme parfait avec son association châssis/moteur). Hyper légère, économe (sur nationale, je tournais à peine à 7l/100km), performante, bien équipée (xénon, clim, esp déconnectable, régulateur de vitesse…) la petite sportive à tout faire !
3 – L’entretien et la fiabilité
Je ne vais pas vous faire languir, durant ces 3 ans, je n’ai eu aucune panne avec cette voiture.
J’ai donc réalisé un entretien somme toute classique, vidange entre 10 000 et 15 000km (avec l’huile recommandé par Renault), distribution et enfin amortisseurs.
Pour ce qui est des amortisseurs, je ne ressentais pas vraiment de problème dans le comportement, mais après avoir lu quelques forums et, surtout, l’avoir fait essayé à un connaisseur sur piste, il s’est avéré qu’ils avaient bien vécu et que la voiture était normalement bien plus vive. J’ai donc décidé de suivre les conseils des autres et de racheter 4 amortisseurs d’origine pour goûter au setup de base.
Le problème, c’est qu’ils sont vendus à prix d’or chez Renault ! J’ai donc cherché un moyen d’obtenir un meilleur tarif. Et pour cela, j’ai décidé de commander Outremanche sur le site Allcarpartsfast. Sur ce site, on peut trouver toutes sortes de pièces Renault à des prix bien plus compétitifs. C’est simple, les 4 amortisseurs (sans ressorts) m’ont coûté 230 euros livraison 48h comprise (en France vous pouvez compter le double chez Renault si vous ne connaissez personne).
Pour le reste, mon utilisation ne m’a pas obligé à acheter des pièces performances, et j’ai donc renouvelé les plaquettes, par des plaquettes standard (au tarif presque ridicule d’une vingtaine d’euros) et je n’ai pas eu de mauvaises surprises même sur circuit (merci la légèreté).
Le seul souci que j’ai rencontré au fil des ans, c’est la dégradation des plastiques, que ce soit au niveau des phares qui se sont ternis, ou sur certains plastiques intérieurs devenus collant.
Que dire d’autres à part que cette voiture est très fiable. Je pense qu’elle l’a été car je l’ai entretenu correctement et les propriétaires précédents aussi. Ca paye toujours de respecter la mécanique.
4 – Revente
En conclusion, je parlerais du chapitre final entre moi et la Clio : la revente. Après 3 ans et 30 000km ensemble, l’envie de changement se faisait sentir, même si dans le fond de moi-même j’aurais aimé pouvoir la garder dans un garage pour la collection. En soit, c’eut été faire honte à cette voiture que de la laisser sans rouler. C’est ainsi que je me suis décidé à revendre ma seconde petite sportive.
Comme évoqué précédemment, il existe de nombreux modèles en vente sur le marché. J’espérais donc sortir du lot grâce à la configuration de la mienne ainsi que son état, particulièrement préservé. Après avoir fait un test de vente à 10 000eu et avoir reçu une offre dans l’heure (que bêtement j’ai refusé puisque j’avais encore besoin de la voiture pour quelques semaines), je me suis décidé à la mettre en vente fin juin au premier tarif de 9500eu puisque le marché était haussier sur ces Clio RS 182 (ce qui me confortait dans mon choix initial pour cette version).
Faute d’acheteurs véritablement sérieux et finissant par être pris par le temps, je me suis décidé à baisser mon prix à 8700eu (la Clio avait alors 141 000km). C’est alors qu’elle a su séduire un passionné Renault Sport (il possède une Mégane R26-R, ainsi qu’une Trophy-R) avec qui j’ai eu un très bon contact et qui a compris que je lui confiais ma petite perle. Il est parti avec, non sans un certain regret de mon côté.
La mise en vente aura duré 2 mois et se sera conclu 200 eu plus cher qu’à mon achat ce qui est très appréciable pour pouvoir acheter la prochaine ! Cette voiture me laisse de très bon souvenir et l’envie, sans aucun doute, de regoutter à une autre Renault Sport.
Mais pour le moment, je fais un détour par une marque bavaroise, qui sera l’objet d’un autre article dans quelques mois.
Merci d’avoir lu cette article et n’hésitez pas à poster un commentaire si vous avez d’autres questions. J’y répondrais avec plaisir !